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Essai sur le culte et les mystères de Mithra

Image de couverture[La religion] cède le pas au culte de Mithra, religion de combat autrement virile et sévère et qui, dès la fin du IIIe siècle, a fini par absorber en elle et à résumer le paganisme du dernier âge. Elle balance, en effet, un moment, la fortune du christianisme; «Le monde, a écrit Renan, eût été mithraïste si le christianisme avait été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle.»

Cet antagonisme fait l’intérêt principal d’une étude de mithriacisme. Cependant, elle a peu tenté les érudits. La curiosité est allée de préférence à d’autres formes religieuses, à celles surtout qui ont exprimé l’âme d’un peuple, d’une race, d’une civilisation. Le mithrianisme n’a pas eu cette fortune. C’est une religion composite, constituée des éléments les plus divers, qui s’est adaptée aux milieux les plus différents. Moins originale, elle doit à cette faculté d’adaptation, le caractère d’universalité qui à contribué à son succès. (…)

L’initiation mithriaque était donnée dans des grottes naturelles ou artificielles. «Zoroastre le premier, écrit Porphyre, consacra en l’honneur de Mithra, créateur et père de toutes choses, un antre naturel dans les montagnes voisines de la Perse, arrosé par des sources, couvert de fleurs et de feuillages. Cet antre représentait la forme du monde, créé par Mithra.»

Cette organisation avait l’avantage d’inculquer aux fidèles le principe d’obéissance, de les discipliner et de susciter entre eux une émulation salutaire. Le mithriacisme avait par là, avec ses mots de passe et ses signes mystérieux, comme on l’a souvent fait remarquer, quelque analogie avec la franc-maçonnerie.

 

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