Le symbolisme des animaux au Moyen Âge
Les quatre évangélistes ont été figurés, dans les premiers siècles du christianisme, par quatre sources d’eau vive qui s’échappent d’un rocher, sur lequel est placé le Christ enseignant à ses apôtres. Ces quatre sources étaient les images des quatre fleuves qui arrosaient le Paradis, image à leur tour des évangélistes, qui avaient fait couler la parole de Dieu échappée de la source divine.
Plus tard les chrétiens préfèrent, à ces emblèmes des évangélistes, les quatre animaux mystérieux de la vision d’Ézéchiel, qu’ils associèrent aussi parfois aux quatre fleuves symboliques. En adoptant ces symboles nouveaux, les fidèles dénaturaient complètement le sens que ces quatre animaux avaient eu dans la vision du prophète: en effet, dans Ézéchiel, ils sont les emblèmes des quatre vents, des quatre points cardinaux, des quatre génies tutélaires de la nature.
Ézéchiel avait fait de ces animaux le symbole de toute la nature vivante, en leur donnant la face des quatre animaux dont chacun est le roi de son espèce, à savoir l’homme, le lion, le boeuf et l’aigle, et de ces quatre forces de la nature, le prophète fit les quatre chevaux du char du Tout-Puissant.
Loin de s’en tenir au Lion, au Boeuf et à l’Aigle, Alfred Maury étudie ici le Serpent et le Dragon, le Loup et l’Ours, le Chien et l’Ane, le Porc, le Cerf et la Licorne, la Colombe, le Corbeau et le Poisson.
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