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Collection Philosophie

Traité de Porphyre touchant l'abstinence de la chair des animaux

Image de couvertureTraduit par Jean Lévesque de Burigny – 1747

Le végétarisme occidental qui exclut de se nourrir de la chair des animaux semble à beaucoup une pratique alimentaire qui nous serait venue de l’Inde, à cause de l’impératif védique: «qu’on ne nuise à aucun être vivant».

Principe réaffirmé par Krishna dans le Mahâbarata: «La viande des animaux est comme la chair de nos propres fils.» La croyance en la réincarnation, fondamentale dans le bouddhisme et dans l'hindouisme, l’interdit en effet. C’est cependant faire trop peu de cas des courants philosophiques de l’antiquité : orphisme, pythagorisme, néoplatonisme qui préconisaient la même ascèse.

On ne parlait pas alors de «végétarisme» mais «de l’abstinence de la chair des animaux». Apollonius de Tyane parmi les disciples de Pythagore et Porphyre de Tyr, parmi ceux de Platon, furent les plus illustres illustrateurs et défenseurs de cette pratique, car «ils savaient que l’âme n’habitait pas seulement dans l’homme, mais qu’il y en avait une dans presque toutes les espèces des animaux.»

Porphyre, philosophe néoplatonicien (dont le véritable nom était Malk ou Malchus, qui en syrien veut dire roi, et que l'on a grécisé par celui de porphyrios), naquit en 233 après J.-C. à Tyr ou à Batane. Il étudia l'éloquence à Athènes avec le rhéteur Longin, et la philosophie à Rome avec Plotin. Porphyre enseignait une philosophie mystique, qui avait pour but l’illumination au sens où la concevait Platon (époptéia). Après la mort de son maître, il enseigna la philosophie et l'éloquence à Rome, où il mourut en 304. Son traité Contre les Chrétiens fut brûlé sous l’empereur Théodose III.

 

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