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L'astrologie chez les Gallo-romains

Image de couvertureLes écrivains gallo-romains, païens ou chrétiens, donnent sur l’astrologie des renseignements nombreux, qui prouvent que les doctrines de cette science divinatoire étaient parfaitement connues et communément pratiquées dans la Gaule romaine.

Au Ier siècle, Crinas, médecin de Marseille, traite ses malades suivant les lois de l’astrologie. A la fin du IIIe siècle, Caecilius Argicius Arborius exerce avec succès et profit la profession d’astrologue. A l’époque d’Ausone, l’astrologie semble aussi en faveur dans la société gallo-romaine du IVe siècle après Jésus-Christ que la science augurale et l’haruspicine l’avaient été à Rome au VIe et au VIIe siècle de la République.

Après le temps d’Ausone, le Gallo-Romain C. Sidonius Apollinaris, qui vécut de 430 à 488, et qui fut évêque de Clermont, fournit des indications précieuses et abondantes sur l’état des croyances astrologiques en Gaule au Ve siècle. Il connaît à fond tous les traités sur la matière; il est l’ami d’un astrologue, Anthedius; il possède si bien le vocabulaire technique, qu’il offre à son ami Polemius, par manière de badinage, de lui composer un épithalame astrologique.

Au temps de Sidoine Apollinaire et après lui, d’autres auteurs gallo-romains combattent énergiquement les doctrines astrologiques. Prosper d’Aquitaine, qui mourut en 464, attaque la croyance aux natalia sidera. Claudius Marius Victor soutient que l’astrologie a été créée par le démon. Au commencement du VIe siècle, l’Arverne Alcimus Ecdicius Avitus, évêque de Vienne, mort vers 525, proclame une violente diatribe contre l’astrologie.

On peut encore trouver des polémiques semblables dans les ouvrages des derniers Gallo-Romains qui font la transition entre le Bas-Empire et le moyen âge. Il est évident que si la science hétérodoxe n’avait pas eu de nombreux adeptes dans les Gaules, les écrivains ecclésiastiques ne se seraient pas donné la peine de la combattre si souvent et si longtemps.

 

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