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Libellus

Image de couvertureLES POÉSIES DE CATULE
Présentation et traduction de Philippe Renault

Prodigieux poète que tout inspirait, Catulle débarrassa la poésie latine des archaïsmes et des duretés de la vieille métrique, en prenant pour modèle les Grecs Archiloque, Hipponax, Simonide, Sappho et les maîtres hellénistiques: Callimaque et Théocrite.

Sa sensibilité lui fait chanter des épithalames et des élégies (ses amours, sa ville natale, Vérone, sa villa de Sirmio, la mort de son frère); on doit à son intelligence et à la hauteur de son point de vue les satires les plus violentes (contre César, et contre des voleurs) et les plus ordurières peut-être, qui aient jamais été composées.

Dans tous les registres, ses vers sont un modèle de perfection formelle et de pureté, et révèlent un métier remarquable, au service d’une exigence de sincérité absolue. Ce qui lui vaut une place unique dans le Panthéon des lettres latines, c’est la célébration de la passion qu’il vécut avec celle qu’il appela Lesbie et qui se nommait en vérité Claudia.

Une passion qui connut ses heures d’apogée (poèmes II, V, VII et LI sur l’oiseau favori de Lesbie, sur le dénombrement des baisers), ses jalousies («J’aime et je hais…»), ses ruptures (Miser Catulle) et ses réconciliations (poème CVII) puis le dédain (poèmes LXVII, LXV).

Où Catulle se singularise, c’est qu’il est le premier des poètes latins — ou le premier poète celte d’expression latine (?) — qui accorde une âme à cet étrange objet de la passion qu’on appelle une femme.

Caius Valérius Catullus naquit à Vérone en 82 avant notre ère, dans une famille noble de la Gaule Cisalpine. Du sang celte coulait dans ses veines. Son nom, issu du gaulois catu– (combat, bataille) signifie sans doute «le petit batailleur». Il mourut en 52, il avait trente ans.

 

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