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Magie d'amour et magie noire dans l'Inde antique

Image de couverture«L’univers métaphysique est la seule réalité; mais il nous est inaccessible, et nous ne pouvons le concevoir qu’en l’affirmant par la négation de toutes les contingences. L’univers contingent n’est pas; il devient en nous, par la notion de moins en moins confuse que s’en forme notre esprit; c’est une image qui va se précisant à mesure que le miroir s’éclaircit et s’affine. Mais il faut, pour cela, qu’il y ait des hommes dont l’unique fonction soit de polir le miroir.

Le magicien, malgré ses erreurs, ses tares grossières et son âpreté égoïste à défendre un fructueux monopole, nous est apparu comme le premier poète, le premier savant et le premier prêtre de l’humanité, le guide de sa recherche anxieuse, le conservateur d’une tradition… En lui repose le concept d’une force idéale, infiniment supérieure aux facteurs visibles du travail humain: force mystérieuse, puisqu’elle ne se révèle que par ses effets; force inépuisable, puisqu’elle s’accroît à chaque nouveau secret que nous arrachons à la nature… C’est autour d’elle que gravitent, vers elle que tendent ces grands luminaires qui tour à tour ou à la fois, dans les ténèbres du monde, éclairent l’humanité en marche vers son Dieu: magie et mythe; science et religion.

L’une est l’explication que l’homme s’est donnée du décor changeant qui l’entoure; l’autre, l’effort qu’il a fait pour en modifier à son profit les accidents éventuels. Nous appelons mythe la science d’hier, et science celle d’aujourd’hui, qui sera le mythe de demain, et à laquelle nous demandons incessamment les moyens de prolonger notre vie, d’améliorer nos conditions d’existence.

Comment la magie, qui prétend répondre aux mêmes besoins, n’aurait-elle pas, dès ses lointains débuts, puisé aux mêmes sources?»

 

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